dimanche, 20 mars 2011
Les Scènes-cultes : The West Wing, épisodes 2.13 "Bartlet's Third State of the Union” et 2.14 “The War at Home”
Les Sériephiles ont du le comprendre à force de regarder des séries, lorsqu’on arrive au milieu de la saison, certaines d’entre elles décident de frapper un grand coup et proposer un dyptique, une histoire ou plusieurs intrigues (quand c’est le cas d’une série-chorale) s’étendant sur deux épisodes, avec des cliffhangers à la fin du premier épisode, à la manière des season finale. Cela permet de préparer en général la fin de saison, justement, et de relancer celle-ci en la boostant un peu.
Dans le cas de The West Wing, le showrunner Aaron Sorkin a décidé d’entremêler plusieurs intrigues et de plonger ses personnages au coeur de différentes crises. C’est le cas notamment du Président Jed Bartlet, qui voit quelque peu le ciel lui tomber sur la tête et porte le poids de l’aspect dramatique de la série en grande partie ici. Alors qu’il vient de prononcer avec succès son discours annuel, cela crée une crise conjugale avec son épouse Abby : celle-ci a vu d’un mauvais oeil les coupes opérées au dernier moment dans son discours, qui prépare l’annonce de sa candidature à sa propre succession, alors qu’il était convenu entre eux, à cause de la maladie de Bartlet, que celui-ci ne se représente pas. Encore plus dramatique, des agents des narcotiques en Colombie ont été capturés par un Cartel qui compte les échanger contre la libération d’un de leurs chefs. D’où des décisions difficiles à prendre, et de nombreuses réunions avec l’état-major.
Pour alléger le climat quelque peu tendu de ces scènes, et parce qu’on est quand même face à une série ayant toujours tenté de mêler les registres et qui reste du divertissement, on ressort la malheureuse Ainsley Hayes du placard. Belle jeune femme blonde, brillante, républicaine, arrivée dans la série au début de la série, elle s’était vue attribuer un bureau au sous-sol, près du circuit de chauffage de la Maison Blanche. Un bureau isolé, à la manière du bureau des Affaires non-classées de l’Agent Mulder. Où on l’y avait laissé après quelques épisodes pour ne plus du tout l’utiliser. Aaron Sorkin, mine de rien, aura lui aussi été prompt à kelleyriser certains personnages. Le personnage réapparaît donc à l’occasion de ce dyptique, donc, mais pour être l’objet de scènes comiques savamment préparées, sans qu’on sans doute, la ridiculisant plutôt qu’autre chose.
Oh la loose !!, part. 1 (ép. 2.13 "Bartlet's Third State of the Union") : On se souvient donc du personnage, mais aussi du fait que Ainsley n’a finalement jamais rencontré le Président Bartlet en personne. Il est donc temps que les deux personnages se voient de visu. Ainsley fait partie des personnes travaillant pour la Maison Blanche invitées à débattre du discours de l’Union du président. Toujours aussi efficace, et quelque peu grisée, celle-ci, après le discours, se détend dans son bureau. En peignoir, puisqu’une histoire de banc repeint récemment, fait que celle-ci se retrouve sans vêtements convenables. Et un verre de cocktail alcoolisé à la main, en train de danser sur de la bossa nova. C’est justement le moment que choisit Sam Seaborn pour lui rendre visite, ainsi que… Le Président Bartlett. C’est la honte pour Ainsley, bien sûr. epic fail, comme dirait Nephthys. Mais le spectateur est mort de rire en voyant arriver Bartlet, face à une jeune femme gaffant involontairement, à la manière d’une Ally Mcbeal.
Oh la loose !!, part. 2 (ép. 2.14 "The War at Home") : Ainsley veut sa revanche. Une autre chance de rencontrer le Président, cette fois à son avantage, afin de réparer la bourde, de se montrer digne de ses parents. Elle demande à Sam une autre entrevue. Ce qu’il lui accordera bien sûr. Ainsley et Sam se retrouvent donc dans le bureau de Léo, lieu propice à la rencontre, Mais la jeune femme, tellement neurveuse, a une irrépréssible envie de passer aux toilettes. Elle s’échappe donc, mais la malheureuse a confondu les toilettes, et… le placard à balai. Au moment où le Président entre dans le bureau de Léo pour la rencontrer à nouveau. Bien entendu, Ainsley, morte de honte, hésite à quitter son placard, d’autant plus qu’on entend très bien des deux côtés de la porte. epic fail, X 2. Sic. Le plus humain des présidents aura tout de même quelques mots rassurants pour la jeune femme, lui rappelant à quel point ces parent peuvent être fiers d’elle, et combien elle est brillante. En attendant, le spectateur aura bien ri. A ses dépens, hélas…
11:48 Publié dans Les Scènes-cultes des séries, The WEST WING | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the west wing, à la maison blanche, aaron sorkin, kelleyrisation, sam seaborn, ainsley hayes, jed bartlet, histoire des séries américaines, scénes-cultes
samedi, 22 janvier 2011
Les séries "Boobs & Ass", partie 3 : les séries d'aventures-action et "véhicules à stars"...
Certaines séries sont conçues, produites, pour mettre en avant et en vedette les charmes, le physique d'une actrice suffisamment populaire, charismatique, belle et talentueuse pour porter sur ses épaules le poids d'une série. Parmi celles-ci :
Synopsis : Valery Irons (Pamela Anderson) est une jeune femme des plus ordinaires. Sa vie bascule le jour où elle sauve la vie d’une célébrité sous les yeux des caméras : une agence de gardes-du-corps spécialisée dans la protection de célébrités et clients fortunés, décide de l’engager pour servir d’image de marque. Le visage de Valery Irons servira en effet d’image promotionnelle et de tête d’affiche à l’agence, rebaptisée V.I.P. (pour Valery Irons Portection), tandis que les véritables gardes du corps prendront tous les risques…
Les raisons d’y jeter un oeil, quand même… ou pas ! : Quelques années après avoir été l’une des vedettes de la série Baywatch / Alerte à Malibu, Pamela Anderson a décidé de revenir à la télévision dans une nouvelle série dont elle aurait la vedette. Tout comme dans cette série, V.I.P. n’est pas avare de jeunes filles en bikinis ou vidéos suggestives de Pamela. La série, avant Entourage, et comme pour Las Vegas, aime à inviter quelques visages connus pour jouer les guest-stars de luxe. Côté scénarios, c’est la catastrophe. Les histoires sont indigentes, sans originalité aucune (puisque de toute façon l’intérêt n’est pas là), et complètement risibles. D’ailleurs, pour arriver à regarder la série, il faut la considérer comme une vaste blague, et la regarder au 35ème degré, absolument pas au sérieux, où elle peut devenir formidablement comique. Produite pour être diffusée en syndication, la plaisanterie dura tout de même 4 saisons, de 1998 à 2002. Et donna lieu à d’infâmes jeux videos, en prime.
Côté charme : Aux côtés de Pamela Anderson qu’on ne présente plus, on retrouve également les sculpturales Molly Culver et Natalie Raitano, toutes les 3 formant un charmant éventail de créatures de rêve.
Relic Hunter :
Synopsis : Sydney Fox est professeur d’histoire ancienne à l’université. Elle est également une chasseuse de reliques (une "relic hunter", en VO, soit le titre original de la série), une aventurière parcourant le monde à la recherche de trésors anciens disparus, d’objets d’art de diverses civilisations aux quatre coins du globe. Afin de l’aider dans son travail, Sydney s’adjoint les services d’un assistant, Nigel Bailey. Spécialisé dans les langues anciennes et en histoire, ce jeune homme brillant et un peu froussard accompagne Sydney Fox au gré de ses missions et de ses aventures. Pour les seconder, Sydney possède à l’université sa propre secrétaire, Claudia. Celle-ci ressemble un peu à Elaine, la secrétaire d’ Ally (McBeal). Sans en avoir l’intelligence ni le côté inventif, elle partage le même goût pour les beaux mâles. De même que Sydney, dont certains épisodes font allusion à ses nombreuses conquêtes masculines. Toutes les trois sont en effet de véritables croqueuses d’hommes.
Une série d’aventures : Relic Hunter est une série d’aventures classique exploitant tous les poncifs du genre : objets mystérieux, artefacts et reliques anciens, passages secrets amenant à ces objets, personnages troubles et faisant preuve de traîtrise, sectes mystérieuses, cultes et croyances ressurgies du passé, exotisme… La série n’hésite pas à inclure aussi une légère dose de fantastique dans la saison 2, les reliques « magiques » donnant à voir quelques manifestations mystiques, et par conséquent quelques effets spéciaux.
Une série sexy : Reposant beaucoup sur la beauté de son interprète principale, Sydney Fox l’aventurière est surtout un véhicule pour la sublime et très belle Tia Carrere, dont le rôle taillé sur mesure pour elle, lui va comme un gant : celui d‘une aventurière aussi belle qu‘intelligente, aussi cultivée que sexy. Tout comme Baywatch capitalisait souvent sur la beauté de ses naïades, et la raison pour laquelle je parle de la série ici, est que la plupart des épisodes de la série contiendront au moins un moment où la belle Tia sera montrée tout à son avantage. Nombre de situations destinées à exploiter le sex-appeal de l’actrice l’obligent à se changer et/ou à adopter certaines tenues la mettant particulièrement en valeur. Sa tenue d’aventurière, à l’image des maillots de bain de Baywatch ou même des tenues des diverses partenaires de Steed, sert aussi à mettre son physique en valeur.
De même, les épisodes mettent égalmeent en scène de nombreuses bimbos, des créatures de rêve destinées à troubler le pauvre Nigel (ainsi que le téléspectateur ?), aussi maladroit avec les femmes que froussard face au danger. Pour la saison 3, dans le rôle de la secrétaire, Claudia (interprétée par Lindy Booth) fut remplacée par une actrice plus sexy et pulpeuse au décolleté plongeant, Tanja Reichert.
Une série féministe et humoristique (?) : Sydney Fox s’inscrit dans la lignée des personnages féminins forts et indépendants que nous offre la télévision depuis un certains temps. Héritière d’Emma Peel, Buffy, Max (de la série Dark Angel) et autre Xena, elle est un personnage avec qui il faut compter, qui en remontre aux hommes qu’ elle bat à plates coutures dans les combats au corps-à-corps. Sorte d’Indiana Jones au féminin, le personnage a aussi pu être vu comme une adaptation non-oficielle de celui de Lara Croft issu du jeu vidéo Tomb Raider. Nigel, le side-kick (partenaire plus jeune et moins doué) de l’héroïne, est l’élément comique de la série, comme nous en présentent souvent les récits d’ aventure. Peureux, maladroit, souvent inquiet la plupart du temps (et la VF accentue beaucoup cet aspect), subissant à chaque fois les péripéties dans lesquelles l’entraîne Sydney. Sans elle, Nigel ferait un bien piètre aventurier. Avec ces deux personnages, le schéma traditionnel s’inverse, le personnage féminin étant l’ élément fort du duo. Sydney n’a de toute évidence pas cherché son équivalent masculin en tant qu’assistant, ce dont elle n’a de toute façon pas besoin. L’humour est également présent par le biais des situations embarrassantes dans lesquelles les personnages sont parfois plongés, ou les déguisements que ceux-ci doivent emprunter. Claudia, la secrétaire délurée un peu cruche, est elle aussi censée apporter une touche humoristique à la série.
Relic Hunter aura duré en tout et pour tout trois saisons, et accueilli quelques guest-stars bien connues du monde des séries (Simon McCorkindale, plus connu pour son rôle de Manimal et devenu co-producteur exécutif du show pour sa troisième saison, Adrian Paul, le Duncan McLeod de la série Highlander…). En France, la série fut multi-rediffusée le dimanche soir sur M6, signe que le public français trouva son compte avec cette série et apprécia tout ou partie des éléments cités ci-dessus.
11:20 Publié dans Intégrales (séries d'une saison ou plus, oubliées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : séries tv, sexy, histoire des séries américaines, cul, seins, vip, pamela anderson, tia carrere, relic hunter
dimanche, 09 mai 2010
J.J. Abrams : la trentaine assumée et réussie (retour sur un aspect des productions Bad Robot).
J'ai beaucoup de respect pour J.J. Abrams.
Parce que bien que controversé, à tort ou à raison, cet homme est pour moi un atout indispensable pour l'industrie de l'entertainment. Par son goût du mystère qui est la clé du succès de bon nombre des projets qu'il a initiés. Par le souci de jouer avec le buzz comme personne, de toujours attirer l'attention sur ses nouveaux projets.
Et parce que cet homme a consacré une bonne partie de son oeuvre à mettre en lumière une période différente que celles généralement explorées : explications : les séries dramatiques peuvent, si l'on généralise, se diviser en deux grands ensembles : les séries pour ados, mettant en scène des héros adolescents, mais aussi parfois adultes (dans des histoires de triangle amoureux plus ou moins liés à leur passé) : Dawson, One Tree Hill, The Vampire Diaries, Gossip Girl, en sont quelques exemples. Et les séries dramatiques, à destination des adultes, mettant en scène les adultes, avec les problématiques du monde moderne.
Dans bon nombre de ses projets, donc, Abrams s'est intéressé à une nouvelle tranche d'âge, en en donnant sa vision. Tout comme Whedon avait donné sa vision de l'adolescence dans Buffy, the Vampire-Slayer. Cette tranche d'âge, c'est celle des trentenaires : des personnes entrant dans la vie adulte, plus ou moins installés professionnellement, ou en passe de l'être. Les autres séries ayant plus ou moins exploré cette période, ce sont surtout je pense les sitcoms. Normal. Car à la réussite professionnelle, s'installer dans le travail, doit s'ajouter normalement, l'installation dans la vie : rencontrer enfin, quelqu'un, mais cette fois pour le long terme, sur la durée. C'était le cas dans Friends, et sauf si je ne m'abuse, c'est ce dont traite How I Met Your Mother.
Si vous regardez en effet attentivement les productions Bad Robot (la société de production de J.J. Abrams), Felicity, ALIAS, LOST, Star Trek, Cloverfield, elles ont toutes comme point commun de placer au centre du récit, en héros, des personnages approchant la trentaine, ayant à rompre définitivement avec l'adolescence, sur le point d'être quittée. Les personnages ont en commun, du coup, d'être à un tournant de leur vie : Sydney est prête à se marier (elle a été demandée en mariage par son fiancé, et est proche de ce fait de quitter sa vie d'espionne), l'un des héros de Cloverfield s'apprête à quitter ses amis (ou en tout cas s'en éloigner) pour son travail, Jack Shepard à enterrer son père, dont il transporte le corps, afin de rompre définitivement avec l'image paternelle, James T. Kirk à quitter sa vie de débauche pour faire enfin quelque chose, s'engager dans la prestigieuse Starfleet. Des personnages entre deux mondes, donc, dont la vie est sur le point de changer radicalement. Du coup, on a des personnages sonnant "juste", et si on peut reprocher beaucoup de choses aux séries d'Abrams, comme leur manque de profondeur, il ya tout de même toujours, en plus d'un souci évident du spectacle, un soin particulier apporté aux personnages et aux émotions qui les traversent. Et, précision notable, juste un état de fait, sans nostalgie particulière pour l'enfance ou l'adolescence, pas de crainte ou de refus de l'âge adulte, juste le passage, sans regrets, sans idées préconçues. Après tout, le passage se fait en douceur, et n'est qu'une étape de plus dans la vie. Par exemple, les héros d'Abrams n'ont pas le caractère légèrement défaitiste et mélancolique d'Ally McBeal, autre personnage trentenaire, héroïne de sa propre série, proche dans le concept des héros d'Abrams, mais bien différent au niveau de la personnalité.
Et il y a un autre point commun entre la plupart de ses héros. Si opposer un héros à son père (au passage, nous célébrons ce mois-ci les 30 ans de The Empire Strike Back (L'Empire contre-attaque, en VF) le plus réussi et marquant volet de la saga Star Wars) ou à toute figure d'autorité est un lieu commun, en plus de ce passage inéluctable dans l'âge adulte, les héros d'Abrams en arrivent à un point où ils sont près de se réconcilier avec leur père. C'est le cas plus ou moins de Jack Shepard (ramener son corps au bercail est d'une certaine façon lui pardonner ses "péchés"), de Sydney Bristow (l'approche de son mariage, le fait d'apprendre que son père Jack Bristow est agent double... ), de Peter Bishop, s'occupant de son doux dingue de père Walter, de James T. Kirk (entrer dans Starfleet, c'est d'une certaine façon pardonner à l'institution qui a ôté la vie à son père, qui était un officier dans ce corps d'armée)...
Du coup, il n'est peut-être pas étonnant que nombre des séries et productions Bad Robot trouvent une telle résonance, un tel succès chez une partie du public. Pour ma part, j'attends de pied ferme sa nouvelle série imaginée pour la rentrée prochaine, Undercovers, et il me reste à découvrir la Saison 2 de FRINGE.
12:43 Publié dans ALIAS (ABC, prod. Bad Robot 2001-2006), FRINGE, LOST, Parcours croisés | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alias, sydney bristow, lost, jack shepard, star trek, james t. kirk, trentenaires, fringe, peter bishop, cloverfield, histoire des séries américaines